La première rencontre du Comité de coordination de la MIPROF [lien avec l'article de la newsletter] a eu lieu le 21 mars 2024 et a réuni près de 60 personnes : institutions, associations, syndicats, instances indépendantes (Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme ; Défenseur des droits). Ce comité de Coordination sera chargé d'étudier la mise en oeuvre du Plan National d'action contre l'exploitation et la traite des êtres humains.
Lors de cette première réunion de cette nouvelle mandature, Roxana Maracineanu, Secrétaire Générale, a présenté les objectifs de la MIPROF, mission interministérielle chargée de la mise en oeuvre du Plan. La liste des membres de ce comité est parue au journal officiel [Lien avec la liste du JO]
La complémentarité et lisibilité entre les différents Plans nationaux d'action et stratégies en France pouvant concerner la question de l'exploitation et la traite des êtres humains [enfants et violence, enfants et prostitution (exploitation sexuelle), vulnérabilité des personnes migrantes, violences faites aux femmes, travail illégal, 8.7 contre le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains, prostitution....] et les moyens qui seront consacrés au Plan national d'action contre l'exploitation et la traite, restent un défi majeur.
La création d'un Observatoire de la traite des êtres humains apporte un espoir de mieux connaître ce phénomène en évolution mais les associations restent préoccupées de l'implication future de la MIPROF dans les statistiques des associations qui permettent de visibiliser les points les plus obscurs du phénomène.
La question du Mécanisme National d'identification précoce, d'orientation et de protection des victimes est pour tous une priorité mais sa forme comme son contenu restent à préciser. Voir l'intervention de Geneviève Colas sur le sujet lors de cette rencontre. [Joindre en pdf l'intervention]
Par ailleurs le GRETA chargé du suivi de la mise en oeuvre de la Convention du Conseil de l'Europe contre la traite des êtres humains a rencontré dans les Bureaux du Conseil de l'Europe à Paris, le 28 mars 2024, des institutions et associations engagées dans la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains. Ce fut une bonne occasion d'analyser les avancées et les limites de la France en matière de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains en analysant les recommandations transmises par le GRETA au gouvernement à l'issue de sa visite en France il y a quelques mois.