Comment as-tu été enfermée dans cette situation d'exploitation sexuelle ?
En premier, par la peur. Deux, par la perte de confiance en moi, pas d'assurance. Pas de soutien de personne. En trois, la peur de la police d'ici, ça c'est le dernier point.
Même si tu ne veux pas payer, tu ne veux pas retourner au Nigéria. Cette peur est première : quelque chose de mauvais va m'arriver. T'as peur de ce qu'elle va te faire, va faire à ta famille. Ca c'est très important. Pas assez de confiance en toi (...) Tu te demandes : Comment je vais y arriver ?
Sur quels leviers t'es tu appuyée pour t'en sortir ?
Au tout début, je ne me suis pas ouverte à tout raconter, puis j'ai craqué petit à petit.
J'ai raconté mes histoires. Pour moi, je n'avais pas envie de m'exprimer. Je ne suis pas fière, je n'ai rien fait de mal. Je suis victime, mais avant, personne ne m'a reconnue comme victime."