Coordination : Geneviève Colas - genevieve.colas@secours-catholique.org - 06 71 00 69 90

Le 16 avril, Journée Mondiale contre l'esclavage des enfants

Parce que des millions d’enfants sont encore victimes d’esclavage dans le monde

Le 16 avril 1995, près de cinquante ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, par laquelle les États membres des Nations Unies ont consacré l’interdiction de l’esclavage comme un droit humain indérogeable, le jeune Pakistanais Iqbal Masih était assassiné à l’âge de 12 ans pour avoir dénoncé l’esclavage qu’avec d’autres enfants il subissait. Vendu par ses parents à l’âge de quatre ans, Iqbal a été réduit à l’état d’enfant-esclave pendant six ans. Chaque année, le 16 avril, la journée mondiale contre l’esclavage des enfants lui rend hommage, tout en venant rappeler une triste et terrible réalité : l’esclavage existe toujours et des millions d’enfants en sont victimes partout dans le monde , même en France.

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite sont interdits sous toutes leurs formes 
article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Une vidéo pour sensibiliser les enfants de 6 à 10 ans et prévenir la traite des enfants

Cette date anniversaire a été l’occasion pour la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH - www.cncdh.fr), rapporteure nationale sur la traite des êtres humains en France,  dont le Secours Catholique Caritas France  qui en est membre a participé à la conception, et la Fondation pour la mémoire de l’Esclavage (FME) de produire en coopération avec les éditions Bayard une vidéo « 1 jour 1 question » intitulée « L’esclavage moderne des enfants, c’est quoi ? ».

Destinée à un public âgé de 6 à 10 ans, cette vidéo explique le phénomène en représentant différentes formes d’esclavage, à travers les histoires d’Iqbal, de Dimitri, de Rafi et de Fatou, parmi les milliers d’enfants victimes de traite.

Elle met en exergue la nécessité de prendre conscience d’une réalité qui perdure, même en France et invite à changer ses comportements de consommation pour éviter la traite des enfants.

Pour découvrir la vidéo :

À travers ce partenariat, la CNCDH et la FME s’engagent à contribuer à une meilleure compréhension des droits humains et à mutualiser leurs moyens et leurs compétences en ce sens. Afin de renforcer la prévention et la lutte contre l’esclavage moderne, de lutter contre les idées reçues et les préjugés qui sous-tendent les actes à caractère raciste, et de montrer comment le combat pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies française a nourri et renforcé les valeurs de la République de liberté, d’égalité et de fraternité, la CNCDH et la FME s'engagent à mener conjointement des actions d’éducation et de sensibilisation, de formation, ainsi que de conseils auprès des pouvoirs publics.

Cette vidéo est aussi diffusée à travers : "un jour, une question" : plus de 300 000 abonnés ; "un jour, une actu" (232 000 sessions d'éducation  en 2020, pour donner une idée) ; 25 000 enseignants du réseau Bayard ; et c'est maintenant sur les sites de la CNCDH et des membres qui le souhaitent ; et sur youtube... Multiplions les canaux pour sensibiliser à la traite des enfants.

À propos de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage
Créée en novembre 2019, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) est une fondation reconnue d’utilité publique privée et autonome, agissant pour la cohésion sociale. Soutenue par l’État et des partenaires privés, elle coopère avec la société civile, le monde de la recherche, les territoires, les médias, dans le but de transmettre l’histoire de l’esclavage et de ses héritages et de lutter contre le racisme et les discriminations. La FME est présidée par Jean-Marc Ayrault, ancien premier ministre, Dominique Taffin assure la direction et Christiane Taubira, ancienne garde des sceaux, préside le comité de soutien.

Secours Catholique Caritas France

Le Secours Catholique Caritas France participe à la lutte contre la traite des êtres humains sous toutes ses formes (exploitation sexuelle, travail forcé, esclavage domestique, incitation au vol, incitation à la mendicité, trafic d’organes...) en soutenant des initiatives locales en France et dans différents pays et en développant des actions de plaidoyer auprès des acteurs institutionnels.
 
Il s’agit :
d’améliorer la prévention des populations à risque,
de sensibiliser le grand public,
de mettre en réseau les acteurs locaux pour développer l’échange d’informations et l’interaction,
d’accompagner les victimes (aide psychologique, juridique, sociale)
et enfin de développer des activités de plaidoyer aux niveaux national.

Le Secours Catholique - Caritas France qui coordonne le Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains" est membre de la plateforme européenne de lutte contre la traite des êtres humains créée par la Commission européenne.

Le Secours Catholique collabore régulièrement avec le GRETA du Conseil de l’Europe et interpelle le Comité des Parties à la Convention du Conseil de l'Europe. contre la traite des êtres humains afin que le suivi de celle-ci interpelle les gouvernements signataires chargés de leur application dans leur pays.

Il est aussi membre du groupe de pilotage du réseau mondial Coatnet piloté par Caritas Internationalis, ce qui favorise des collaborations et partenariats avec diverses organisations de tous les continents.

Il intervient régulièrement avec le réseau Caritas présent dans 160 pays, dont il est le membre français, auprès des institutions de l'ONU : Conseil des droits de l'homme, Comité des droits de l'Enfant.
 


Contact : Geneviève Colas, Secours Catholique - Caritas France