Le Collectif « Ensemble contre la traite des êtres humains »* a rencontré le Secrétaire d’Etat en charge de l’enfance et des familles, le jeudi 9 décembre 2021.
Cette rencontre a été l’occasion pour le Collectif de rappeler ses actions de terrain et de plaidoyers sur tout le territoire et au niveau international depuis une quinzaine d’années.
Le Collectif a pu faire part de ses préoccupations et recommandations concernant la prise en compte de toutes les formes d’exploitation et de traite dont sont victimes les mineurs en France.
Le Collectif souligne l’importance du premier Plan national de lutte contre la prostitution des mineurs, présenté en Novembre 2021. Il se félicite que la France soit devenue Pays pionnier dans le cadre de l'Alliance 8.7 pour éliminer le travail des enfants (à l’horizon 2025), le travail forcé, la traite des êtres humains et l'esclavage contemporain (à l'horizon 2030).
Le Collectif a tenu à rappeler que les enfants sont victimes de toutes les formes de traite :
exploitation sexuelle, travail des enfants, obligation à mendier, esclavage domestique, contrainte à commettre des délits, mariage forcé ou servile…
Ces tragédies n’ont pas de genre et concernent aussi bien les mineurs français et étrangers, parfois isolés, sur notre territoire.
Dès lors, ces mineurs sont avant tout à considérer en tant que victimes et doivent pouvoir bénéficier de l’accès au droit commun en matière de protection de l’enfance, pleinement et de manière inconditionnelle.
Le Collectif demande à ce que des plans de prévention et des actions coordonnées d’identification des mineurs soient mis en place dans tous les territoires.
Le Collectif appelle à ce que la qualification juridique de traite soit davantage retenue afin que les enquêtes puissent être menées en ce sens, et pour une meilleure prise en compte des victimes.
De plus, le Collectif rappelle l’article 26 de la Convention du Conseil de l’Europe et le principe d’irresponsabilité pénale concernant les mineurs contraints à commettre des délits qui doit trouver son application en France.
Enfin le Collectif a rappelé la nécessité d’une prise en charge globale, sur mesure et anticipée pour ces mineurs. La gestion des addictions et l’accès à des dispositifs de soins adaptés sont primordiaux.
Voir les recommandations du Collectif
* La Délégation était composée de : Geneviève Colas, Coordinatrice du Collectif « Ensemble contre la traite des êtres humains pour le Secours Catholique – Caritas France, Aurélie de Gorostarzu pour Hors la Rue, Naham Hriech Wahabi pour l’OICEM et Ludivine Piron pour ECPAT France.