Le réseau Ac.Sé est un dispositif national de mise à l’abri des victimes de traite sous toutes ses formes. Il permet de les orienter vers des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) partout en France en cas de besoin d’éloignement identifié par les associations de terrain et institutions.
Le réseau Ac.Sé est constitué de partenaires associatifs spécialisés dans l’accueil des victimes de traite. L’opérateur et coordinateur du réseau est l’association ALC. C’est l’interlocuteur des associations de terrain qui lui font part des besoins de placement des personnes qu’elles rencontrent.
ALC se charge alors de trouver des solutions d’hébergement et de mise à l’abri des victimes dans son réseau de Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale partenaires.
Un système de mise à l’abri de victimes en danger
L’objectif du réseau Ac.Sé a toujours été la protection et la sécurisation des victimes de traite menacées par leurs exploiteurs. En effet, celles-ci étant souvent hébergées par le réseau qui les exploite, elles se retrouvent en situation de rue et en risque de réexploitation lorsqu’elles tentent de s’extraire du système de traite auquel elles sont soumises.
Le placement des victimes au sein d’un centre d'accueil d'une association du réseau Ac.Sé permet de répondre au besoin d’hébergement, d’éloignement géographique et de sécurisation de celles-ci.
Les CHRS membres du réseau Ac.Sé sont des centres indépendants gérés par des associations, qui dédient des places spécifiques à l’accueil des victimes de traite. Le personnel de ces structures est formé par l'association ALC sur les spécificités de l’accompagnement des victimes de traite.
Des perspectives de développement dans le cadre du troisième plan national de lutte contre la traite
Dans le cadre du troisième plan national de lutte contre la traite, la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) a pour intention de faire du dispositif Ac.Sé un acteur essentiel dans l’accueil et la protection des victimes de traite.
Il existe une vraie reconnaissance du dispositif Ac.Sé par la Miprof, qui souhaite valoriser son action et en faire un véritable expert et coordinateur entre les différents acteurs qui luttent contre la traite dans le troisième plan national.
Le Comité Contre l’Esclavage Moderne- CCEM
Depuis 1994, le CCEM dénonce toutes les formes d’esclavage contemporain partout dans le monde.
Il assure un accompagnement social et juridique des victimes de travail esclave, et de traite des êtres humains à des fins d'exploitation par le travail.
Fort de cette expertise, le CCEM forme et sensibilise les professionnels et le grand public et participe aux instances nationales et européennes pour améliorer les pratiques et la mise en application des lois et des politiques contre la traite.
En 29 ans, le CCEM a accompagné plus de 1000 victimes au niveau national dans plus de 450 procès.
Le CCEM est membre du Collectif "Ensemble contre la Traite des êtres humains".
Article rédigé en collaboration avec Marie Foucray, Coordinatrice du Pôle psycho-social au CCEM